« Le roman de l’assurance » ou l’histoire vraie d’un faux sinistre RC – Chapitre 5
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Interview de Maurice SALVATOR dans "Le tête à tête Décideurs" sur BFM TV
Un sinistre RC Pro, raconté en BD
Découvrez « Suite au prochain numéro », une histoire romancée signée GESCO Assurances. Cette BD inspirée d’un sinistre en Responsabilité Civile Pro (RC Pro) illustre comment un événement banal peut vite devenir un vrai casse-tête assurantiel !
Rappel des chapitres précédents :
PDG des Ets VIGIER S.A., Marc traverse une période compliquée, dûe à un sinistre mal assuré, qui met en péril son entreprise, l’infidélité de sa femme, un pari stupide qui l’amène à se faire passer pour un SDF, et enfin sa rencontre avec une jeune femme, Estelle, qu’il fait embaucher dans son entreprise sans lui révéler sa véritable identité.
Marc: Marc VIGIER, j’écoute.
Estelle : Bonjour Monsieur VIGIER, je vous appelle au sujet de Paul REMOND.
Marc : Je viens de le voir.
Estelle : J’essaye de faire quelque chose pour lui. Le médecin du travail veut le mettre inapte et…
Marc : Je suis au courant, mais je vous arrête, Mme MOULIN : ce n’est ni de mon ressort, ni du vôtre, d’ailleurs. Chacun ses responsabilités ! Si je commence à m’occuper de ce genre de cas, je ne m’en sortirai pas!
Estelle : Lui non plus risque de ne pas s’en sortir, M. le Directeur. Et ça risquera d’être beaucoup plus grave pour lui !
Marc : Vous en avez reparlé à Henri ?
Estelle: Il ne veut rien faire. Il se retranche derrière le médecin du travail.
Marc : Il a raison !
Estelle : Pour moi, ce n’est pas une question de raison ou de tort, c’est une question d’humanité.
Marc : Revoyez avec lui. Je tiens à ce que chacun prenne ses décisions et en soit responsable sans subir de pression.
A peine raccroché, Marc compose un numéro.
Marc : Henri ? Vous pouvez monter me voir ? Je voudrais vous parler de Paul REMOND. Mais surtout, que ça reste entre nous. Je ne suis pas censé intervenir. Pas un mot de notre entretien à Estelle MOULIN !
Une semaine plus tard.
Estelle : Jean, j’ai quelque chose à vous dire.
Marc/Jean : ?
Estelle : Voilà : dans la boîte où je travaille, pour des raisons de santé, un cariste doit réduire son temps de travail. La direction du personnel va donc recruter quelqu’un, pour un CDD à mi-temps.
Marc a compris. Il voudrait devenir une petite souris pour se cacher dans ses chaussures.
Estelle : J’ai pensé à vous. Bien sûr, ce n’est pas l’emploi du siècle – un 3/4 de SMIC environ – mais ça pourrait vous aider à rebondir !
Un autre souvenir remonte à la mémoire de Marc. C’était le sujet de français à son bac.
Napoleon : Quand je délibère, les jeux sont faits !
Ne pas décevoir Estelle.
Si possible, s’enthousiasmer !
Marc va essayer.
Marc/Jean : Vous êtes super, Estelle !
Estelle : Je suis contente ! Je savais que vous alliez me répondre quelque chose comme ça. J’en étais tellement sûre que je vous ai pris un rv avec le D.R.H. lui-même la semaine prochaine.
Le lendemain
Marc/Jean : Dis-moi, Jean, tu as un permis de conduire avec des points dessus ?
Jean : Oui, ça fait bien longtemps qu’il ne me sert plus à rien.
Marc/Jean : Aujourd’hui t’as quoi comme ressources ?
Jean : Le RSA, plus la monnaie que je grapille ici.
Marc/Jean : Je te propose de remplacer ton RSA par un salaire net de 1100 euros, qui te sera viré chaque mois sur ton compte bancaire.
Jean : Et en échange, je dois faire quoi ?
Marc/Jean : Pas grand chose. Seulement me prêter ton permis, en t’arrangeant pour mettre ma tête à la place de la tienne. Tu pourras continuer à faire la manche ici, et puis rester mon pote !
Jean : Ben mon vieux ! Et moi qui ne croyais plus au Père Noël !
Les jours suivants, Marc fit trois étranges démarches :
- Il se rendit chez son coiffeur, à qui il demanda de le raser complètement.
- Il acheta une paire de lunettes neutres, ainsi qu’une fausse moustache.
- Et puis, il se rendit chez un fabriquant de postiches, à qui il acheta une perruque lui redonnant son visage d’origine.
Enfin, il se fit engager, sous le nom de Jean PORTAL, par les Ets VIGIER.
Naaïma : Ts ts, vous auriez dû préciser qu’avant d’être engagé comme cariste, il lui aura fallu passer avec succès un CACES R.489 et obtenir une autorisation de conduite.
Quant à Estelle, ravie quand elle apprit que « Jean » avait été embauché, elle eut du mal à le reconnaître.
Estelle : Vous… Vous êtes bien sûr d’être Jean ?
Suite au prochain numéro !